Revue de presse risque médical - Janvier 2016

Tout sur la gestion des risques en santé
                et la sécurité du patient

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Retrouvez un panorama complet de la presse internationale concernant la prévention médicale, avec des résumés d'articles traduits en français.

A noter : la plupart des liens renvoient vers des sites anglais. L'accès au texte intégral de certains articles nécessite un abonnement.

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MAJ : 11/01/2016

Il ne faut pas accoucher pendant le week-end !

A la suite des études constatant une augmentation des incidents pendant les week-ends, ces auteurs britanniques apprécient l'effet "weekend end" dans plusieurs maternités.

Données extraites de la base nationale Nation wide administrative Dataset for English National Health Service hospitals by day of the week : au total 1.332.835 naissances incluses entre avril 2010 et mars 2012 avec un  repérage des jours de naissances (et non de survenue des complications).

Résultats significativement plus risqués pour les naissances de we : la mortalité périnatale est de 7,3/1000 le We comparée à 0.9/1000 les autres jours. (OR 1,07 ajusté, 1,02-1,13). Au total, 770 décès périnataux et 470 infections maternelles de plus que ce à quoi on pourrait s’attendre pour d’autres jours de la semaine. Pas de liens retrouvés entre le risque et le nombre de professionnels présents, sauf un lien limité pour les déchirures périnéales entre les établissements ayant un staff inférieur aux recommandations par rapport aux établissements en accord avec la réglementation.

Palmer, W., Bottle A., Aylin P. Association between Day of Delivery and Obstetric Outcomes: Observational Study BMJ 2015;351:h5774

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Mortalité évitable : peut-on se fier à un seul indice ?

La mesure des décès évitables au sein d’un hôpital est souvent considérée comme une mesure fiable de la sécurité des soins qui permet des comparaisons entre  hôpitaux. Ces auteurs britanniques estiment que cet indice ne capture pas la totalité du spectre de la qualité de l’hôpital, ou même la totalité des dommages survenus dans l’hôpital. L’association de plusieurs indices semble indispensable en combinant leurs forces et leurs faiblesses. Il est important aussi de recueillir les dommages survenus au sein de la totalité du système de santé, et pas seulement à l’hôpital.

Hogan, H. The Problem with Preventable Deaths  BMJ Quality & Safety, 20 novembre 2015, bmjqs  2015004983, online frist

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La sortie du patient : les ennuis ne sont pas finis…

Un patient sur 5 expérimente un EIG dans les 3 semaines qui suivent sa sortie de l’hôpital. Le sujet est connu, mais la solution n’est pas acquise. Extraction de 42729 signalements  d’incidents en médecine générale dans la base du NRLS (Angleterre et Pays de Galles) avec un  total de 588 incidents clairement associés au processus de décharge hospitalière. Parmi ceux ci, 151 étaient dus à une mauvaise communication, 131 à un mauvais adressage, 97 à un problème médicamenteux. La majorité de ces incidents impliquait un risque pour les patients. Les auteurs estiment qu'une procédure standardisée lors de la sortie devrait améliorer les choses, avec en particulier une check-list de sortie, des coordinateurs, des explications claires fournies aux patients et familles, et une feuille de sortie électronique produite par l’hôpital et accessible dans le dossier informatisé.

Williams, H., Edwards, P. Hibbert, P. Rees, H. Prosser Evans, S. Panesar, B. Carter, et al. Harms from Discharge to Primary Care: Mixed Methods Analysis of Incident Reports . British Journal of General Practice 65, no 641 (1 décembre 2015): e829-e837. 

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Non, l’informatique ne résout pas tout !

Ces 87 généralistes australiens ont déclaré les événements indésirables associés à un problème informatique pendant un peu plus d’un an. Sur les 90 incidents retrouvés, certains pourraient survenir sans informatique mais des interruptions dans la chaîne de soins peuvent être ajoutées par l’informatique et certains incidents sont spécifiques, quelquefois impliquant plusieurs patients. Les auteurs insistent sur la vigilance nécessaire en particulier lors de la migration de dossiers “papier” et lors des mises à jour de logiciels.

Magrabi, F., Teng Liaw S., Arachi D., Runciman W., Coiera E., Kidd M..  Identifying Patient Safety Problems Associated with Information Technology in General Practice: An Analysis of Incident Reports . BMJ Quality & Safety, 5 novembre 2015, bmjqs  2015004323.

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Indicateurs d’EI après chirurgie orthopédique en ambulatoire

Des chirurgiens orthopédistes de Boston utilisent la méthode des Global trigger tools (GTT) pour repérer les événements indésirables (EI) survenus avant J90 d’une chirurgie ambulatoire (la méthode GTT utilise des indicateurs électroniques pour repérer les dossiers à risques d’erreur)

1464 dossiers électroniques de patients sont ainsi soumis au logiciel GTT . Les EI surviennent dans 10% des cas, avec surtout des infections du site chirurgical (3,3%).

Les indicateurs GTT ayant avec la plus grande valeur prédictive d’EIG sont : la prescription d’antibiotiques (75%), le retour aux urgences (41%), une  demande de prélèvement ou de culture de sang (41%), une réintervention (39%) ou une consultation avec un infectiologue (33%) . Avec les éléments obtenus, ils proposent une formule détectant un faisceau de risques amenant à une probabilité d’infection supérieure à 0,10 avec  une spécificité de 80% et une sensibilité de 53%.

Menendez, M., Janssen S., Ring D..  Electronic Health Record-Based Triggers to Detect Adverse Events after Outpatient Orthopaedic Surgery. BMJ Quality & Safety 25, no 1 (1 janvier 2016): 25‑30.

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Zéro dommage : est-ce réalisable ?

Définir ce qu’est “une haute fiabilité” reste très difficile et c’est en observant les pratiques des structures qui démontrent cette « haute fiabilité » qu’il semble possible d’ébaucher des points communs : reconnaître que l’on ne sait pas, et qu’il faut donc apprendre, développer une culture d’apprentissage, apprendre de ses erreurs , rendre chacun conscient de sa responsabilité dans la sécurité du patient,  Les auteurs étudient quelques structures qui ont adopté une politique de « zéro dommage ».

« Zero Harm is the Goal ». Consulté le 5 janvier 2016. 

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Comment améliorer le diagnostic ? En examinant le malade…

A la suite du dernier rapport de l’Institute Of Medicine sur les erreurs diagnostiques, ces auteurs ont modélisé le travail d’un médecin généraliste et constatent que la charge de travail et son organisation rendent les erreurs très difficiles à éviter sans changer le système. Ils plaident pour une utilisation plus large des outils électroniques et pour de nouveaux outils d’aide au diagnostic. Il ne s’agit pas d’améliorer les examens complémentaires mais d’améliorer l’interrogatoire et l’examen clinique.

« Improving Diagnosis: Challenges and Opportunities ». Consulté le 5 janvier 2016. 

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Simplifier la déclaration des événements indésirables

La déclaration des événements indésirables (EI) est actuellement sous utilisée. Pour améliorer cette situation,  un outil de déclaration simplifiée a été créé pour les EI ayant peu ou pas de conséquences. Cet outil a été testé dans cinq pays (Australie, Canada, Inde, Hong Kong, USA) et se montre facile à utiliser, simple à documenter ; compréhensible par les soignants et efficace.

Pham, Julius Cuong, Carolyn Hoffman, Ioana Popescu, O. Mayowa Ijagbemi, et Kathryn A. Carson. « A Tool for the Concise Analysis of Patient Safety Incidents ». Joint Commission Journal on Quality and Patient Safety 42, no 1 (1 janvier 2016): 2636.

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Indicateurs d’EI après chirurgie orthopédique en ambulatoire

Des chirurgiens orthopédistes de Boston utilisent la méthode des Global trigger tools (GTT) pour repérer les événements indésirables (EI) survenus avant J90 d’une chirurgie ambulatoire (la méthode GTT utilise des indicateurs électroniques pour repérer les dossiers à risques d’erreur)

1464 dossiers électroniques de patients sont ainsi soumis au logiciel GTT. Les EI surviennent dans 10% des cas, avec surtout des infections du site chirurgical (3,3%).

Les indicateurs GTT ayant avec la plus grande valeur prédictive d’EIG sont : la prescription d’antibiotiques (75%), le retour aux urgences (41%), une  demande de prélèvement ou de culture de sang (41%), une réintervention (39%) ou une consultation avec un infectiologue (33%) . Avec les éléments obtenus, ils proposent une formule détectant un faisceau de risques amenant à une probabilité d’infection supérieure à 0,10 avec  une spécificité de 80% et une sensibilité de 53%.

Menendez, M., Janssen S., Ring D..  Electronic Health Record-Based Triggers to Detect Adverse Events after Outpatient Orthopaedic Surgery. BMJ Quality & Safety 25, no 1 (1 janvier 2016): 25‑30.

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