Découvrez notre rubrique d'analyse du mois de septembre 2016 de la presse professionnelle en lien avec la qualité et la sécurité des soins en obstétrique.
Dans le post-partum immédiat, la femme qui allaite, peut être amenée à prendre un traitement médicamenteux, cette situation est fréquente et peut être responsable d’un mauvais suivi de ce traitement ou d’une interruption précoce de l’allaitement par crainte des conséquences sur l’enfant.
La question des effets néfastes sur les enfants se pose également dans le cas de la consommation de tabac, d’alcool, ou de drogues illicites.
Environ 90 % des femmes qui allaitent prennent au moins un médicament dans la première semaine du post-partum et dans de nombreuses situations, l’interruption de l’allaitement n’est pas justifiée.
Cet article, basé sur la revue de la littérature et sur les recommandations internationales des sociétés savantes, résume les principales recommandations pour la pratique clinique en matière de prise de médicaments et d’addiction en cas d’allaitement maternel.
Source : La revue Sage-Femme, Volume 15 - Page 156-165
En France, bien que le don d’ovocytes soit pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour les femmes avant 43 ans, la pénurie de donneuses contraint celles âgées de plus de 43 ans à se diriger vers les centres étrangers dont les pratiques et la réglementation sont bien différentes de celles des centres de médecine de la reproduction français.
Ces patientes reviennent ensuite en France pour le suivi de la grossesse et l’accouchement et les équipes sont donc amenées à prendre en charge des femmes à un âge parfois très avancé, ayant eu un don d’ovocytes selon des pratiques bien moins réglementées qu’en France.
Il est donc légitime de se poser la question d’une augmentation du risque dans cette population particulière, d’autant que, plusieurs études ont montré que les femmes de plus de 40 ans ayant eu un don d’ovocytes, présentent un risque plus élevé de diabète gestationnel, de pré-éclampsie, et de thrombophlébite.
Source : Journal de Gynécologie, Obstétrique et Biologie de la Reproduction - Article sous presse
La rupture prématurée des membranes (RPM) est responsable de 30% des naissances prématurées et d’hospitalisations prolongées, et survient dans 1 à 3% des grossesses. Il est couramment admis que la prise en charge de la RPM, consiste en une surveillance en hospitalisation dans une maternité adaptée jusqu’à 36 semaines d’aménorrhée (SA), terme habituel de déclenchement.
Si l’hospitalisation à domicile (HAD) est répandue en obstétrique pour les pathologies sévères de la grossesse ou le post-partum précoce, elle n’a pas été suffisamment évaluée pour la RPM, malgré les résultats de 2 études de 2014 qui montraient qu’il n’y avait pas de différence significative entre les 2 prises en charge.
S’orienter vers l’HAD pour la RPM permettrait un meilleur vécu de la grossesse pour les patientes, une diminution des risques de chorioamniotite nosocomiale, et une diminution des durées d’hospitalisation et des coûts.
Source : La Revue Sage-Femme - Volume 15 - Pages 120-126
Conscientes du pouvoir donné aux professionnels de santé par l’évolution des techniques et de la science, les sages-femmes ont été amenées à faire évoluer leur code de déontologie, qui définit leurs droits et obligations envers les patientes et leurs consœurs.
Se soumettre à ces règles sans les vivre comme des contraintes, c’est comprendre les valeurs qu’elles sous-entendent.
Pourtant, devant l’accumulation des procédures, des règlements, et des protocoles, la question du bien-fondé d’un code de déontologie pourrait se poser.
Toutefois cette abondance de normes ne peut le remettre en cause, puisque, au-delà d’un cadre figé, il assure non seulement la crédibilité de la profession mais protège également les sages-femmes dans leur exercice.
Source : Les dossiers de l'obstétrique - Volume 459 - Juin 2016 -Page 17-26
La fréquence des cystites aigües chez la femme enceinte se situerait entre 1 et 2%.
Son diagnostic repose sur les signes suivants : brûlures et douleurs mictionnelles, mictions impérieuses, et pollakiurie.
Elle est caractérisée par l’absence de fièvre et de douleurs lombaires qui sont plutôt évocatrices d’une pyélonéphrite aigüe.
Le diagnostic de cystite aigüe repose sur l’association des signes cliniques et de la positivité d’un examen bactériologique des urines, avec une leucocyturie et une bactériurie significatives.
Un traitement antibiotique probabiliste doit être débuté sans attendre les résultats de l’antibiogramme.
Source: Les dossiers de l'obstétrique - Volume 459 - Juin 2016 - Pages 12-14
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