Revue de presse sage-femme avril 2016

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  • Sage-femme
Auteur : Isabelle LE CREFF / MAJ : 19/04/2016

La responsabilité de la sage-femme à l’hôpital

A l’heure actuelle plus de 20 000 sages-femmes sont en exercice dont la moitié en secteur hospitalier.

Outre le rôle d’accompagnement psychologique et d’information, leur mission comprend l’examen prénatal, le suivi médical de la grossesse, le dépistage des facteurs de risque et des pathologies.

Elles réalisent donc les consultations, les échographies obstétricales, les accouchements et leur suite.

Elles sont habilitées à prescrire également les examens et les thérapeutiques nécessaires à une bonne prise en charge de la grossesse normale

Toutes leurs missions sont définies par un cadre législatif précis, mais qu’en est-il de l’indépendance professionnelle de la sage-femme quand un désaccord avec un médecin sur la prise en charge d’une patiente, survient ?

Qu’en est-il par exemple de la prise en charge par la sage-femme, d’une dystocie des épaules en l’absence du médecin ?

Quelles décisions de justice ont été rendues ?                                         

La Revue Sage-Femme
Volume 15
Pages 19-26

La péridurale : un droit ou une obligation

Depuis longtemps la péridurale est indissociable de l’accouchement et dans l’inconscient collectif, il n’est pas envisageable qu’une femme enceinte fasse le choix de s’en passer.

Pourtant, si on se réfère aux données publiées par l’Inserm, il apparaît qu’un quart des femmes envisagerait de ne pas y avoir recours, et que seulement la moitié de celles-ci ont vu leur projet se réaliser. Devant ce constat, des explications ont été nécessaires et le collège national des sages-femmes a souhaité (CNSF) réagir en apportant des éclaircissements sur ces résultats.

En effet, force est de constater que les processus physiologiques ne sont plus réellement respectés, avec un recours fréquent à l’utilisation de l’ocytocine, une pratique systématique qui peut s’expliquer par une surcharge de travail avec un sous-effectif de sages-femmes dans beaucoup d’établissements, les sages-femmes n’ayant plus le temps d’accompagner les patientes.

Y a-t-il encore la place pour un accouchement physiologique dans les salles de naissance ?

La Revue Sage-Femme
Volume 15
Pages 1-2

La loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé a été publiée au Journal Officiel

Cette loi comporte plusieurs dispositions visant à étendre les compétences des sages-femmes, sur notamment :

  • La pratique de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse
  • La prescription et la pratique des vaccinations
  • La mise en place d’une consultation et d’un suivi spécialisés destinés à toute femme enceinte fumant régulièrement
  • La prescription des substituts nicotiniques
  • La suppression du délai de réflexion dans le cadre de l’IVG

En savoir plus :

http://www.ordre-sages-femmes.fr/actualites/la-loi-de-sante-a-ete-publiee-au-journal-officiel/

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031912641&categorieLien=id

 

La maladie thromboembolique veineuse chez la femme enceinte

Le diagnostic et le traitement de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV), ou thrombose veineuse profonde (TVP) des membres inférieurs et l’embolie pulmonaire posent un problème important chez la femme enceinte.

Il a été montré que, la prise en charge diagnostique d’embolie pulmonaire (EP) chez les femmes enceintes admises aux urgences était le plus souvent inappropriée, du fait de la banalité des symptômes et des réticences des médecins à pratiquer des examens irradiants.

En effet, les signes et les symptômes sont peu spécifiques et très fréquents chez la femme enceinte, pourtant le diagnostic d’une TVP est important, dans la mesure où son absence peut entrainer une récidive, et une confirmation à tort, une prescription inutile et dangereuse d’anticoagulants.

Cependant un certain nombre d’éléments doivent être pris en compte pour établir la probabilité clinique de la TVP chez la femme enceinte. 

Journal de Gynécologie, Obstétrique et Biologie de la Reproduction
N° 119 mars-avril 2016
Pages 15-18

Les femmes enceintes savent-elles reconnaître et interpréter les mouvements actifs fœtaux ?

Les mouvements actifs fœtaux (MAF) sont définis par le ressenti des mouvements du fœtus in utéro, ils apparaissent vers la 20ème semaine et se poursuivent jusqu’au terme.

Ce signe clinique est un élément fiable de vitalité fœtale, puisque 87% des MAF sont perçus par la mère, surtout quand elle est au repos. La diminution de ces mouvements est un signe avant-coureur d’anomalie de rythme cardiaque fœtal et de mort fœtale in utéro.

Il semble que l’information dispensée aux femmes enceintes sur l’importance de ce signe soit insuffisante, puisque la moitié des patientes qui constate une diminution des MAF, tarde à consulter. Ce phénomène est surtout constaté dans les cas de grossesse prolongée, où les consultations tous les 48h poussent les femmes à attendre le jour de la consultation pour venir. Une étude prospective a été menée dans plusieurs établissements.

Journal de Gynécologie, Obstétrique et Biologie de la Reproduction
Volume 45
Pages 343-352

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