Revue de presse sage-femme juin 2016

Tout sur la gestion des risques en santé
                et la sécurité du patient

Revue de presse sage-femme juin 2016

  • Réduire le texte de la page
  • Agrandir le texte de la page
  • Facebook
  • Twitter
  • Messages0
  • Imprimer la page

Découvrez notre analyse mensuelle de la presse professionnelle en lien avec la qualité et la sécurité des soins en obstétrique.

  • Sage-femme
Auteur : Isabelle LE CREFF / MAJ : 14/06/2016

Quand la femme célibataire veut recourir à l’aide médicale à la procréation (AMP)

Des couples hétérosexuels, des couples de femmes, des couples d'hommes, et des femmes célibataires, de tous âges, de toutes nationalités, qui s'adressent à la médecine pour concevoir un enfant, pourront-ils voir se concrétiser leur projet ?

Les modalités législatives et médicales qui régissent l’AMP dans le monde, sont très diverses y compris en Europe.

La France fait partie, avec l’Italie, la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche, des pays ayant une législation particulièrement restrictive en matière d’accès et d’offres médicales liés à l’AMP.

La loi de bioéthique n° 211-814 du 7 juillet 2011, précise que seuls les couples hétérosexuels, dont l’infertilité est médicalement diagnostiquée peuvent bénéficier des techniques d’AMP, alors que d’autres pays, comme l’Espagne, la Belgique, la Grèce, Israël, le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud pour n’en citer que quelques-uns, ont ouvert le recours à l’AMP à toutes les femmes, indépendamment de leur situation matrimoniale, de leur orientation sexuelle et/ou de leur âge.

Des solutions sont–elles possibles pour elles en France ?                             

Gynécologie Obstétrique et Fertilité
Volume 44
Pages 293-295

Les hommes et l’interruption volontaire de grossesse (IVG)

Absent, témoin passif, victime, coupable… les mots ne manquent pas pour qualifier l’homme dans la décision d’IVG.

Considérée comme un « droit des femmes », l’IVG est un acte médical qui peut être pratiqué sans l’accord du partenaire, et on constate que la plupart du temps il est évincé du processus de décision.

Mais chaque cas est unique et il est difficile de généraliser sur l'investissement du père, on peut retenir cependant que si un dialogue au sein du couple n’est pas instauré, quand la question de lIVG se pose, la femme se retrouve seule, confrontée à ses peurs : peur d’être abandonnée par le père, peur de perdre son travail, peur de ne pas y arriver…

Et si on leur donnait la parole.

La Revue Sage-Femme
Volume 15
Pages 69-72

Après l’analyse d’un même dossier obstétrical, les experts aboutissent-ils aux mêmes conclusions ?

Une étude récente réalisée sur un ensemble de dossiers obstétricaux où l’avis de plusieurs experts en gynécologie obstétrique prés les tribunaux (EGOT) avait été demandé, a montré des résultats étonnants.

En effet, les résultats de cette étude qui ont mis en évidence l’extrême subjectivité de l’avis des experts, nous amènent à une réflexion sur l’expertise obstétricale telle qu’elle est faite à l’heure actuelle. Cependant il faut rester prudent sur ces conclusions, un certain nombre de reproches pouvant être faits sur le choix des dossiers.

Ceux-ci n’ayant fait l’objet d’aucune plainte, les issues néonatales n’ayant pas conduit à une infirmité motrice cérébrale, pour laquelle un recours est souvent demandé.

Ces conclusions d’experts étant déterminantes dans les décisions des tribunaux, il est important que les résultats de cette étude soient connus des obstétriciens, des juges, des avocats, et des experts eux-mêmes.

Gynécologie Obstétrique et Fertilité
Volume 44                                   
Pages 257-258

Le virus Zika chez la femme enceinte

L’épidémie qui touche actuellement, les Caraïbes et l’Amérique du Sud et Centrale est d’une telle ampleur, qu’elle peut également s’étendre à d’autres régions du monde et notamment à la France.

La transmission du virus se fait par des moustiques vecteurs de la famille des Culicidae, qui se contaminent lors de la piqure d’une personne infectée.

Le plus souvent l’infection est asymptomatique, mais quand ils sont présents, les symptômes apparaissent après 3 à 12 jours d’incubation avec une éruption cutanée accompagnée ou non  de fièvre, myalgies, arthralgies, et hyperthermie.

Si elle est le plus souvent bénigne chez l’adulte, il faut craindre de graves anomalies chez le fœtus surtout en cas d’infection au premier trimestre de la grossesse.

Malgré l’absence de données scientifiques sur l’incidence de cette infection chez la femme enceinte, plusieurs études ont confirmé la transmission mère-enfant, le virus ayant été retrouvé chez des nouveau-nés atteints de microcéphalie.

Journal de Gynécologie, Obstétrique et Biologie de la Reproduction
Vol 45 N°5 – mai 2016
Pages 415-423

La pudeur des patientes en salle de naissance

Le droit des patients est au centre des préoccupations des professionnels de santé et en particulier des sages-femmes, surtout en salle de naissance, les textes législatifs mentionnant le respect de la dignité, de l’intégrité, de la vie privée, et de l’intimité.

La pudeur peut être physique en rapport avec le corps et la nudité, mais aussi émotionnelle touchant à la difficulté à exprimer ses émotions, ou sa douleur.

La salle d’accouchement est un des lieux où le respect de la pudeur des femmes est souvent oublié. La position gynécologique, la répétition et la banalisation du toucher vaginal peuvent être des situations gênantes voire dégradantes pour les patientes.

Même si certaines patientes ne font pas de la pudeur leur priorité au moment de l’accouchement, les professionnels eux se doivent de la respecter.

Vocation Sage-femme
N°120 mai-juin 2016
Pages 37-40

Dystocie des épaules : La simulation pour réduire la morbidité maternelle et néonatale

Avec ses nouveaux outils, la simulation fait désormais partie intégrante de la formation des soignants. Elle est un des piliers essentiels du développement professionnel continu (DPC) et accompagne la formation des médecins, étudiants, sages-femmes et personnel paramédical.

La dystocie des épaules est une situation à haut risque, qui en l’absence de manœuvres rapides et bien exécutées, peut avoir des conséquences fœtales et maternelles dramatiques, d’autant plus que sa faible prévalence ne permet pas aux équipes la parfaite réalisation de ces gestes.

En revanche la simulation régulière et répétée de ces situations, permettrait aux professionnels d’en optimiser la prise en charge.

Si l’intérêt de la simulation dans l’acquisition des compétences n’est plus à démontrer, il l’est en revanche dans l’impact sur les pratiques et les bénéfices pour le patient, et cette revue de la littérature nous le démontre.

La revue  Sage-femme
Volume 15 mai-juin 2016
Pages 92-100

0 Commentaire

Publier un commentaire