En France, un accouchement sur cinq se fait par césarienne et dans le cadre de la césarienne en urgence, il n’existe pas de recommandation française quant au délai maximal à respecter entre la décision d’extraire l’enfant et la naissance. En 2003, O. Dupuis imagine un nouvel outil de communication appelé « code couleur », grâce auquel, les délais décision-naissance seraient réduits.

La procédure « code couleur » définit ainsi le rôle de chaque intervenant, en fonction de l’organisation interne de chaque maternité, son affichage en salle de naissance, en précise les différents degrés, suivant que le pronostic vital de la mère ou de l’enfant est engagé ou non.
Malgré tout, il semble persister une différence significative dans la gestion des situations d’urgences diurnes et nocturnes.
Les résultats de l’étude.

Journal de Gynécologie, Obstétrique et Biologie de la Reproduction
Volume 45 Numéro 7
Pages 701-707

Le Doppler cérébral est un élément essentiel pour la surveillance des fœtus à haut risque d’hypoxie notamment en cas de retard de croissance intra-utérin. C’est un examen simple à réaliser et reproductible, qui permet de mettre en évidence une vasodilatation cérébrale compensatrice, en cas d’insuffisance placentaire chronique, et ce quel que soit le terme de la grossesse.
Cette vasodilatation se traduit par une diminution de l’indice de résistance (IR) et de pulsatilité (IP) mesuré dans l’artère cérébrale moyenne (ACM), ces résistances n’étant pas modifiées par les contractions utérines, ni par la réalisation d’une analgésie péridurale, son analyse apparaît donc comme exploitable en cours de travail.
Actuellement en cas d’anomalies du rythme cardiaque fœtal, la mesure d’un pH ou le dosage de lactates, par prélèvement capillaire au scalp, permet l’évaluation de l’acidose néonatale, mais certaines sociétés scientifiques remettent en cause la réalisation des prélèvements au scalp devant le risque de complications et l’absence de preuves scientifiques.
Existe-t-il une corrélation entre le pH au scalp et le doppler cérébral ?

Gynécologie, Obstétrique et Fertilité
Volume 44, Numéro 9
Pages 475-479

En droit français, la loi définit le champ de compétence des professionnels de santé et leurs conditions d’exercice : c’est la qualification professionnelle en lien avec l’obtention d’un diplôme qui permet aux professionnels d’exécuter un certain nombre d’actes.
La délégation permet à une personne d’agir au nom d’une autre, et suppose que le délégant dispose du pouvoir de déterminer les actions du délégataire. Le transfert d’acte ou de compétence relève du même principe : il s’agit de transférer à une autre personne, le droit d’exécuter une activité.
Lors de ces pratiques, le délégant reste responsable des actes du délégataire, et le délégataire peut également voir sa propre responsabilité mise en cause en cas de faute.
En revanche, un professionnel de santé ne peut décider de lui-même de transférer ou déléguer une compétence à un autre professionnel alors que celui-ci n’y est normalement pas autorisé par la loi ou le règlement.
De nouvelles procédures encadrées par la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, définissent les règles de coopération entre professionnels.

La Revue Sage-femme
Volume 15 Numéro 4
Pages 205-207

Les naissances prématurées sont responsables de 75% de la mortalité périnatale et sont associées à un risque élevé de morbidité à long terme constituant ainsi un réel problème de santé publique.
La prématurité induite comprend l’ensemble des situations où l’équipe obstétricale estime que la poursuite de la grossesse entraîne des risques maternels ou fœtaux et décide, pour éviter ces risques, de provoquer la naissance alors que le terme n’est pas atteint.
En dehors des contextes d’extrême urgence comme l’éclampsie ou la suspicion d’asphyxie fœtale où la naissance se fait par césarienne, la décision de la voie d’accouchement en cas de prématurité induite se prend en évaluant la balance bénéfices-risques du côté maternel et du côté fœtal.
Vu la morbidité périnatale qui découle de la prématurité induite, une réévaluation régulière des indications de naissance est indispensable, comme le montre les résultats de cette étude.

Journal de Gynécologie, Obstétrique et Biologie de la Reproduction
Volume 45 Numéro 7
Pages 724-730

Jusqu’à présent les professionnels de santé redoutaient les poursuites judiciaires et disciplinaires en cas de signalement erroné. Dorénavant la loi n° 2015-1402 du 5 novembre 2015 qui précise la procédure de signalement de situations de maltraitance par les professionnels de santé, permet de les protéger juridiquement tout en préservant l’intérêt des patient(e)s.
Elle comporte trois mesures essentielles.
D’abord, le dispositif va garantir aux professionnels que leur responsabilité civile, pénale ou disciplinaire ne sera pas engagée lors d’un signalement.
La loi étend cette protection à l’ensemble des personnels de santé qui sont susceptibles d’être déliés du secret professionnel dans ce cas.
En second lieu, les professionnels de santé pourront désormais adresser leurs signalements non pas uniquement au procureur de la République, mais à la cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes (CRIP) de son département, laquelle pourra rechercher une solution adaptée.

Contact Sages-Femmes
Numéro 45
Pages 10-11