Le 16 mai, Mme C. enceinte de 26SA, consulte pour nausées et vomissements depuis avril avec perte de poids, l’examen obstétrical est normal et le fœtus se porte bien...
La prise en charge de la nutrition parentérale n’a pas été optimale.
Le manque d’anticipation et de maitrise du dispositif de perfusion a entrainé plusieurs dysfonctionnements.
L’apparition de bulles d’air dans la tubulure ayant fait suspecter une embolie gazeuse, a conduit à la mise sous oxygénothérapie hyperbare de la patiente.
L’analyse des causes profondes de cet évènement a été réalisée par la méthode ALARM
Facteurs liés aux patients
Les femmes enceintes présentant des pathologies non obstétricales nécessitant des soins très techniques sont difficiles à gérer en maternité par des professionnels non formés.
Facteurs liés à l’organisation et au management
Le personnel des GHR est composé d’aide-soignante et de sages-femmes, pourtant l’avis de ces dernières n’a pas été pris en compte lors du transfert, alors qu’elles avaient signalé leur inexpérience de ce type de soins.
Le service des GHR n’était pas le plus adapté à accueillir cette patiente.
Facteurs liés à l’individu
Les sages-femmes qui ne réalisent jamais ce type de soins, n’avaient pas connaissance des protocoles du comité de liaison en alimentation et nutrition (CLAN) en matière de nutrition parentérale et des protocoles du comité de lutte des infections nosocomiales (CLIN) dans l’utilisation des PICC Line.
Facteurs liés aux conditions de travail
Le manque de place dans le service de gastrologie a entrainé un report du transfert et un retard à la prise en charge de la patiente. L’accueil dans un service adapté aurait sans doute évité l’accumulation des dysfonctionnements qui en a résulté.
Facteurs liés aux tâches à accomplir
La surveillance de la NP n’a pas pu être effectuée correctement, le dispositif de régulateur de débit n’étant pas maitrisé par les sages-femmes.
Le problème de ralentissement de la perfusion a bien été identifié mais n’a pas été résolu.
La commande de la pompe aurait pu être anticipée, évitant ainsi un retard au changement de perfusion.
Facteurs liés à l’équipe
Il n’y a pas eu de transmission entre les infirmières du service de gastrologie et les sages-femmes de GHR, en particulier sur le retrait de la pompe et le fonctionnement du régulateur de débit.
Facteurs liés au contexte institutionnel
Le service de GHR ne disposant pas de pompe, a eu recours à la banque de matériel, ce qui explique le retard au changement de perfusion.
- Cibler les services pouvant accueillir une patiente sous nutrition parentérale.
- Définir les modalités de transfert en GHR des patientes présentant des pathologies non obstétricales en prenant en compte l’avis des sages-femmes.
- Améliorer les transmissions des informations entre les infirmières et les sages-femmes dans les cas de transfert.
- Elaborer un nouveau support sur la NP à destination du personnel (ex : plaquette d’informations sur les bonnes pratiques de la NP, protocoles…).
- Répertorier à la pharmacie les médicaments conditionnés en flacons de verre et leurs conditions d’utilisation en perfusion (filtre à air, étiquette d’information collée sur le flacon…).
- Améliorer la gestion des équipements appartenant à la banque de matériel de l’hôpital.
Les difficultés rencontrées à gérer cette patiente sont dues à l’aggravation de son état général qui a nécessité la mise sous nutrition parentérale.
La plupart du temps, les patientes présentant des pathologies associées à la grossesse (HTA, diabète) sont prises en charge en maternité, et en particulier dans le service des GHR.
Mais dans ce cas, il est pertinent de penser que cette patiente, dont l’examen obstétrical était parfaitement normal tant pour elle que pour son enfant, aurait dû être accueillie dans le service de gastro-entérologie, une prise en charge adaptée aurait évité la survenue de cet évènement indésirable.
Comment est ce possible la sage femme manque de connaissance à donner à la femme ?
Chaque corps de métier est nécessaire. Dès l'instant où le problème n'est pas obstétrical, la patiente doit être dans le service le plus adapté à son état, ce qui n'empêche aucunement le suivi obstétrical par une sage-femme. Une infirmière n'est pas plus qualifiée qu'une sage femme malgré un commentaire lu. Ce sont 2 corps de métier différents..
Et oui ! Les infirmières sont plus qualifiées En SOINS INFIRMIERS que les sages femmes ! Ce n'est vraiment pas le même métier mais tout à fait complémentaire en GHR...
La seule chose que ça prouve c'est que infirmière et sage femme ne font pas le même métier.... Tout le monde a sa place, c'est le principe du travail en équipe et en réseau...
Je suis désolé de le dire, mais cela prouve bien que les infirmières sont un peu plus qualifiés que les sage-femmes !!!! et j'adore les sage-femmes!!!!