Retard d'hospitalisation urgente

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Retard d'hospitalisation urgente suite à un défaut d'information du patient sur le résultat pathologique - Cas clinique

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Les écrits restent, les paroles s’envolent... Un exemple de gestion hasardeuse des examens complémentaires dans l’exercice libéral interspécialités de ville.

  • Médecin
Auteur : La Prévention Médicale / MAJ : 17/06/2020

Cas clinique

  • Un patient de 57 ans, s’étant plaint d’une dyspnée et d’une douleur thoracique (contexte ? antécédents ?) consulte son médecin traitant avec le résultat de la radiographie pulmonaire prescrite qui montre une diminution de transparence de la base droite, un aplatissement des coupoles diaphragmatiques, un émoussement du cul de sac costo-diaphragmatique droit faisant suspecter une embolie pulmonaire.
  • Le médecin prescrit un scanner thoracique.
  • Le patient prend rendez-vous, sans urgence, au service d’imagerie de l’hôpital le plus proche.
  • Après l’examen, et avant l’interprétation de celui-ci, le patient est autorisé à rentrer chez lui avec la consigne de revenir chercher le compte rendu 48h plus tard.
  • Le compte rendu de l’examen est en faveur d’une embolie pulmonaire intéressant les branches de l’artère pulmonaire droite essentiellement à destinée lobaire inférieure, avec un petit foyer parenchymateux condensé sous pleural postéro basal et une lame d’épanchement réactionnelle associée.
  • Il n’est pas contesté que le radiologue ait appelé au cabinet du médecin généraliste pour informer celui-ci des résultats de l’examen, une trace de cette communication téléphonique ayant été notée par le remplaçant de celui-ci, dans le dossier du patient.
  • Le médecin remplaçant (qui était également présent pendant les jours suivants) aurait cherché à joindre le patient, sans succès le jour de cet appel téléphonique, à une ou plusieurs reprises. 
  • Le patient conteste cette version des faits, son répondeur téléphonique n’ayant enregistré aucun message et le relevé de ses appels ne faisant pas état d’une communication avec le cabinet du généraliste.
  • Ce n’est que 8 jours plus tard que cet homme revient à l’hôpital pour chercher son scanner qui lui est remis sans explication particulière.
  • De retour à son domicile, il a la curiosité de prendre connaissance du compte rendu, explicite sur le diagnostic et portant la mention ‘médecin traitant prévenu’.
  • Il contacte alors son médecin traitant habituel, de retour de congés, qui décide d’une hospitalisation immédiate. A noter que le radiologue n’a pas envoyé le compte rendu par aucune voie au médecin généraliste.
  • Pendant ces 8 jours, l’état du patient ne s’est pas aggravé et l’évolution sera heureusement favorable.
  • Il dépose plainte devant le Conseil de l’Ordre.

Analyse et jugement

Ce matériel est réservé à un usage privé ou d’enseignement. Il reste la propriété de la Prévention Médicale, et ne peut en aucun cas faire l’objet d’une transaction commerciale.

 

Jugement

Une conciliation ayant abouti au Conseil Départemental, la plainte n’aura pas de suite : le médecin remplaçant a fait amende honorable et a présenté au patient et à son épouse ses excuses, indiquant qu’il tâcherait de se montrer plus prévenant à l’avenir.

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