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Fréquence des EIG en chirurgie, aux urgences et dans le parcours de l'opéré

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2011 - Dimensions du risque en orthopédie

14/08/2015

Amalberti R, Bollini, G., Caton J., O. charrois, Nordin J.Y., Papin P. (2011) Dimensions du risque en chirurgie orthopédique en activité libérale, Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique, Volume 97, Issue 3, May 2011, Pages 348-358

Résumé

La Prévention médicale s’est associée à la SOFCOT et à ORTHORISK pour effectuer une analyse en profondeur en toute transparence de tous les dossiers de plaintes recueillis en chirurgie orthopédique par la MACSF / Sou Médical sur la période 2003-2007 (un total de 791 dossiers). L’analyse de chaque dossier a utilisé dix critères : âge, lieu d’exercice, et type de chirurgie  effectué par le chirurgien; âge, sexe et histoire médicale des patients, classification de l’évènement constituant la plainte, mécanisme de la défaillance observée (simple insatisfaction fonctionnelle, complications générales, complications neurologiques locales, erreur de côté, oubli de corps étrangers, indications chirurgicales incertaines, information insuffisante, infections post opératoires, problèmes de matériovigilance), le niveau de responsabilité du chirurgien (4 niveaux), et le coût final à charge du dossier. Dans la base considérée, 6,8 % des chirurgiens concentrent 46,8 % des déclarations de plaintes et représentent 64,1 % du coût à charge pour l’assurance. Inversement 65 % des chirurgiens n’ont eu aucune déclaration dans cette période. IL n’y a pas de lien de la sinistralité excessive avec le lieu d’exercice, ni avec l’âge du chirurgien. Par contre, la patientèle des chirurgiens les plus victimes de plaintes est plus jeune. Les chirurgies du membre inférieur et du rachis sont sur représentées dans la base par rapport à leur fréquence réelle de pratique en France (statistiques CNAM / ATIH) ; et c’est l’inverse pour les chirurgies du membre supérieurs qui sont sous représentées. La base montre aussi qu’il existe un sur-risque assez prononcé lié aux ruptures professionnelles et privées (évènements privés, changement de lieu de travail) qui peut se manifester par des bouffées temporaires de sinistres.. La discussion analyse les limites de l’étude et propose une compréhension des causes profondes de ces sinistres selon trois dimensions du risque : le type de chirurgie, le type d’exercice professionnel (établissement, organisation de l’activité) et des facteurs personnels (compétence à communiquer, traces de vie, etc.).

Mon avis

Une analyse sur le fond et sur les données françaises.