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Fréquence des EIG et risques en anesthésie

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2003 - Premières leçons de l’enquête « mortalité »

23/10/2015

Lienhart A., Auroy  Y. , Péquignot  F., Benhamou D., Jougla  E. Premières leçons de l’enquête « mortalité » Sfar- Inserm, Conférences d’actualisation 2003, p. 203-218.© 2003 Elsevier SAS.

Résumé

La participation à l’enquête a été exceptionnelle : 97 % des questionnaires succincts et 97 % des questionnaires remplis avec les assesseurs ont été renseignés.
·    L’imputabilité des décès à l’anesthésie a été cotée de 0 (aucun lien) à 3 (lien exclusif). Les cas d’imputabilité 2 et 3 ont été regroupés pour permettre une analyse sur un effectif suffisant.
·    Malgré une définition plus large qu’en 1980 des décès (au-delà de 24 h) et de l’anesthésie (au-delà du bloc opératoire), les taux de mortalité apparaissent réduits d’un facteur de l’ordre de 10. Les apnées au réveil, au nombre d’une centaine dans l’enquête de 1980, n’ont pas été retrouvées.
·    Les actes les plus fréquemment en cause ont été, par ordre décroissant : chirurgie orthopédique et rachidienne (fractures du col, chirurgie hémorragique), digestive (occlusions), vasculaire, urologique, ORL-stomatologie (pédiatrie : technique de Sluder, organisation de la surveillance en salle d’hospitalisation) ; obstétrique (césarienne, hémorragie post-partum).
·    Les écarts anesthésiologiques les plus fréquemment en cause se situaient dans les domaines suivants, par ordre décroissant : gestion de l’hypotension peropératoire, évaluation préopératoire, gestion des pertes sanguines, soins postopératoires, technique d’induction anesthésique.
·    La réaffirmation de l’adrénaline (non l’isoprotérénol) comme premier médicament de l’arrêt cardiaque mérite d’être encore diffusée.
·    Le respect de la consultation pré anesthésique est réel, mais les conclusions n’en sont pas constamment tirées. Après séjour en salle de surveillance post-interventionnelle, des patients lourds n’ont pas été orientés dans des unités de surveillance continue, souvent par défaut de place ou d’organisation.
·    De l’ordre d’une centaine de patients sont décédés dans l’année, en lien avec une gestion imparfaite des pertes sanguines.
·    Des pneumopathies d’inhalation ont été observées, après induction utilisant un curare dans le cadre d’une occlusion.
·    Le risque résiduel faible montré par l’enquête conduit à utiliser de nouveaux outils pour progresser (analyse systémique).

Mon avis

Un premier compte rendu de l’étude qui sera publié dans Anesthesiology en 2006.