Tout sur la gestion des risques en santé
                et la sécurité du patient

Fréquence des erreurs et retards diagnostiques

  • Réduire le texte de la page
  • Agrandir le texte de la page
  • Facebook
  • Twitter
  • Messages0
  • Imprimer la page

2016 - Les difficultés du diagnostic en médecine générale

17/10/2016

Singh H., Schiff G., Graber M., Onakpoya I., Thompson M.  The Global Burden of Diagnostic Errors in Primary Care. BMJ Quality & Safety, 16 août 2016, bmjqs-2016-005401.

Résumé

Les erreurs de diagnostic en médecine générale sont au premier rang des risques. Les consultations sont courtes, les médecins voient les patients à des stades précoces, le système de partage d’information entre tous les professionnels qui voient le patient, les référents, et les analyses complémentaires est peu coordonné et sujet à multiples erreurs, et finalement le diagnostic des problèmes graves n’émerge souvent qu’après de nombreuses interactions, de temps ‘perdus’ après avoir éliminé ou erré sur des problèmes plus mineurs, et évidemment avec le risque d’un retard préjudiciable pour le traitement et la prise en charge de la maladie.

L’OMS en fait récemment de ces erreurs / retards de diagnostic une de ses priorités/ L’Académie de médecine (Institute of Medicine) US estime que 5% des patients subissent une erreur diagnostique chaque année aux USA en médecine générale, et que chacun d’entre nous fera l’expérience comme patient d’une erreur de diagnostic en médecine générale dans sa vie.

L’article est un article de réflexion écrit par des spécialistes mondiaux du sujet.

La notion d’erreur de diagnostic inclus l’erreur au sens propre de diagnostic, mais aussi l’absence de diagnostic et tous les retards de diagnostics.

Evidemment, on ne peut parler d’erreur à postériori que si des signes ont été négligés, encore faut il faire la preuve qu’ils existaient à un niveau perceptible.

Récemment Singh et ses collègues (Singh H, Giardina TD, Meyer AN, et al. Types and origins of diagnostic errors in primary care settings. JAMA Intern Med 2013;173:418–25) évoquent 5 grandes dimensions contributives à l’erreur : (1) la rencontre initiale avec le patient – anamnèse, examen initial, avis et tests demandés, (2) la qualité de l’interprétation des signes et résultats complémentaires qui reviennent, (3) la continuité dans une recherche de confirmation du diagnostic dans les consultations suivantes, (4) la qualité des relations avec les référents et professionnels de santé autour de ce dossier, les délais ou retards de rendez vous, les informations qui se perdent…(5) les comportements du patient, observant ou non.

Les auteurs décrivent les mesures qui peuvent être prises, en sachant que les causes des erreurs sont multifactorielles. Ils suggèrent une méthode qui rassemble des praticiens de tous les pays et 8 cibles d’actions (1) améliorer le raisonnement, (2) encourager le gouvernement à un plan prioritaire sur ce sujet, (3) faire participer les patients, (4)améliorer le dossier électronique et tous les échanges d’information sur le patient, (5) développer des méthodes d’identification et d’analyse des erreurs de diagnostic en médecine générale, (6) améliorer l’accès aux examens complémentaires et référents, (7) optimiser les stratégies de diagnostic en soins primaires, (8) procurer des feedback systématiques aux médecins sur l’exactitude ou non de leurs diagnostics.

Mon avis

Intéressant mais le protocole de méthode est peu robuste.