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Maîtrise de l'innovation

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2016 - L'innovation technologique de l'information en santé

27/09/2016

Pronovost, P., Powers J., Jin W. Technology Development in Health Care is Broken, American Journal of Medical Quality , 1-3, 2016, DOI: 10.1177/1062860616666165

Résumé

Partout dans l’industrie, les améliorations  technologiques améliorent la qualité et réduisent les coûts, mais ce n’est pas le cas en médecine où les investissements notamment sur les technologies de l’information n’ont encore rien prouvé d’équivalent.

Les raisons sont multiples :

- Les technologies sont développées par les vendeurs sans implication des professionnels, ni vision réelle des problèmes prioritaires à traiter, et en quoi le bénéfice sera réellement constitué pour les patients. Certes les sociétés commerciales emploient des professionnels en conseil, mais ce n’est pas suffisant pour connaitre vraiment le besoin du client local, ses difficultés particulières, bref être pertinent dans son environnement.  Les produits doivent tous être ajustés pendant des mois après livraison, et dans la douleur.

- Les échanges d’informations électroniques sur la qualité ont progressé, avec des ponts de transmissions standardisés (SMART, FHIR (fast healthcare interoperatibility resources), Apple JealthKit, …). On dispose d’informations, mais on ne les utilise pas forcément  faute d’harmonisation inter systèmes. Par exemple, la mortalité des patients assistés par respirateurs décroit s’ils sont réglés en fonction de la taille du patient plutôt que de son poids… A peine 20% des professionnels utilisent cette information, et l’ajustement automatique par le respirateur est impossible car ils ne disposent pas de la taille du patient et ne sont pas connectés correctement aux données électroniques du dossier patient. Il faut régler à la main, et c’est forcément plus fragile et inconsistant.  Où acheter des solutions complémentaires dans une logique sans fin de bricolage qui dépasse totalement les budgets des services ?

- La relation vendeur-recherche médicale publique en matière d’innovation sur les systèmes d’information est habituellement de type gagnant-perdant. Les chercheurs cliniciens passent du temps à imaginer et donner des idées aux vendeurs, mais ils n’ont rien en retour, et doivent même parfois payer  en option pour leur service ce qu’ils ont suggéré par la recherche souvent effectuée gratuitement ou quasi au profit des vendeurs.

Il est temps d’imposer plus : plus d’écoute, plus d’interopérabilité, plus de partenariat réel avec l’industrie et de synergies gagnantes (learning labs)

 

 

 

 

 

Mon avis

Mon avis : une bonne critique.