Revue de presse risque médical septembre 2016

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                et la sécurité du patient

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Retrouvez un panorama complet de la presse internationale concernant la prévention médicale, avec des résumés d'articles traduits en français.

A noter : la plupart des liens renvoient vers des sites anglais. L'accès au texte intégral de certains articles nécessite un abonnement.

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  • Paramédical
  • Patient
MAJ : 16/08/2016

Les patients professeurs des praticiens

Cette équipe allemande a essayé d’impliquer les patients et leur famille dans la formation et la prévention des événements indésirables. La méthode utilise le principe des focus group. Cette équipe avait peur au début de réticences des deux côtés : des patients craignant le jargon et la condescendance des praticiens, et des praticiens craignant que les patients découvrent leurs faiblesses.

Finalement, lors des ateliers, les cliniciens ont apprécié le retour d’expérience des patients et les stratégies de communication et les patients ont apprécié l’esprit de responsabilité des cliniciens et l’impact des erreurs médicales sur les cliniciens. Cette collaboration s’avère donc faisable, et appréciée aussi bien par les cliniciens que par les patients et/ou leur famille.

Références : Langer T., Martinez W., Browning D., Varrin P., Sarnoff Lee B.,Bell S.  Patients and Families as Teachers: A Mixed Methods Assessment of a Collaborative Learning Model for Medical Error Disclosure and Prevention. BMJ Quality & Safety 25, no 8 (8 janvier 2016): 615 25.

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Un programme initié par un assureur pour diminuer les réadmissions

Les programmes de vérification des médications entre hôpital et domicile (reconciliation médicamenteuse) peuvent réduire la fréquence des événements indésirables médicamenteux après sortie de l’hôpital mais les preuves concernant le risque de réadmission et l’impact sur une réduction des coûts sont moins clairs.

Cette étude s’intéresse à une action initiée par un assureur fondée sur une reconciliation faite par des pharmaciens par l’intermédiaire de visites à domicile et d’appels téléphoniques. Les participants au programme ont présenté une diminution de 50 % du risque de réadmission et une diminution des coûts : avec un gain de 2$ pour chaque dollar dépensé.

Références : Polinski  J.,Moore J., Kyrychenko P., Gagnon M., Matlin O., Fredell J., Brennan T., Shrank W. An Insurer’s Care Transition Program Emphasizes Medication Reconciliation, Reduces Readmissions And Costs. Health Affairs 35, no 7 (7 janvier 2016): 1222 29.

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Prévenir le “burn-out” des généralistes ?

Cette équipe US a mis en place une étude AVANT–APRÈS associant de la méditation, une prise en compte du contrôle de soi, des prises de parole au sujet d’expériences marquantes, des interviews, un matériel didactique sur des cas cliniques concrets. Le programme expérimental a enrôlé 70 généralistes sur une formation effectuée en 2007-2008 sous forme d’un cours intensif de 8 semaines (2,5heures par semaine, et un séminaire résidentiel) suivi de 10 mois au rythme de 2,5heures par mois).

L’humeur et l’ouverture d’esprit se sont améliorés, tout comme la sensibilité au burnout et l’empathie,  Le tout a entraîné une nette amélioration du bien-être des médecins et de leurs attitudes vis à vis du patient.

Cette étude avant-après aurait besoin d’une vérification par un projet randomisé et impliquant des médecins de pratique plus variée.

Références : Krasner M., Epstein R., Beckman H., Suchman A., Chapman B., Mooney C., Quill T.. Association of an Educational Program in Mindful Communication with Burnout, Empathy, and Attitudes among Primary Care Physicians. JAMA 302, no 12 (23 septembre 2009): 1284 93.

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Apprécier la compliance des médecins avec l’hygiène des mains

Il est classique de dire que les médecins sont moins stricts que les infirmiers avec l’hygiène des mains. Cette équipe canadienne s’est interrogée sur la véracité de cette affirmation et sur l’impact potentiel de savoir que l’on participe à une étude, impact qui peut être différent entre les médecins et les infirmières. En utilisant des étudiants ‘observateurs  masqués ’, les auteurs ont constaté  que la compliance était bien moins grande avec ces observateurs masqués qu’avec les auditeurs officiels (50% versus 83% !!). Surtout la différence s’affiche à 19% pour les médecins et à 41% pour les infirmières, ce qui suggère un effet hawthorne majeur sur les IDE (le fait de se sentir observé), et bien moins important chez les médecins. Les audits habituels ont dont le risque de largement favoriser un biais des résultats acquis sur les meilleures performances des infirmières.
Références : Kovacs-Litman A., Wong K., Shojania K., Callery S., Vearncombe M., Leis J..  Do Physicians Clean Their Hands? Insights from a Covert Observational Study . Journal of Hospital Medicine, 1 juillet 2016, n/a-n/a.

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Un autre article souligne la difficulté de réellement mesurer la compliance avec l’hygiène des mains et plaide pour des mesures plus automatisées, avec une surveillance électronique. Rien ne sert d’avoir une compliance « supérieure à 90% » sans diminution des infections nosocomiales.

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Deux articles sur la difficulté de l’annonce au patient lors de la survenue d’un événement indésirable

Étude par questionnaire conduite entre janvier 2011 et Décembre 2013 auprès de 67 des 75 chirurgiens de 3 hôpitaux des Veterans (12 spécialités représentées) sur leur capacité à annoncer un EIG au patient. 35 des 67 chirurgiens ont rempli une évaluation de comment ils ont annoncé un EIG dans cette période.

La plupart utilisent 5 des 8 items recommandés : explication du pourquoi l’événement indésirable est survenu (92% des réponses) ; expression de regret pour ce qui est arrivé (87%) ; expression d’une préoccupation au sujet de l’état du patient (97%) ; reconnaissance de l’EI dans les 24 h (97%) ; discussion au sujet des mesures prises pour traiter tout problème ultérieur (98%).

Un plus petit nombre de chirurgiens ont présenté des excuses au patient (55%) ; discuté si l’EI était évitable (55%) et comment éviter de nouvelles survenues (32%).  Les chirurgiens qui étaient moins enclins de discuter l’évitabilité des EI ou qui ressentaient des expériences de communication difficiles étaient plus affectés négativement par la reconnaissance de l’EIG.

Références : Elwy R., Itani K., Bokhour B., Mueller N., Glickman M., Zhao S., Rosen A. et al  Surgeons’ disclosures of clinical adverse events . JAMA Surgery, 20 juillet 2016.

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Un deuxième article sur la transparence des EI vis à vis du patient : des défis subsistent, mettant en jeu la responsabilité juridique et le risque en découlant, particulièrement pour les chirurgiens.

L’article, en fait un commentaire, décrit deux expériences de système de santé qui ont mis en place des approches pour renforcer la transparence lors d’erreurs médicales.

Références : Moffatt-Bruce S., Ferdinand F., Fann J. Patient Safety: Disclosure of Medical Errors and Risk Mitigation. The Annals of Thoracic Surgery 102, no 2 (1 août 2016): 358 62.

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