Retrouvez tous les cas cliniques relatifs à la profession vétérinaire.
Malgré leur caractère usuel, les interventions dites "de routine" ne dispensent pas d’une prise en charge rigoureuse et d’une évaluation du risque potentiel lié à des caractéristiques de race. Elles représentent une cause majeure de mise en jeu de la responsabilité professionnelle des praticiens.
Une information bénéfice/risque objective, en préalable d’une intervention chirurgicale, permet au propriétaire de prendre une décision éclairée. Elle minimise aussi (sans les supprimer complètement) les éventuels recours lors de la survenue de complications connues, inhérentes à la pathologie.
Il est important d’insister auprès du propriétaire de l’animal sur l’importance de la fidélité à un vétérinaire traitant, de façon à disposer d’une anamnèse complète et de l’exhaustivité des antécédents médico-chirurgicaux de l’animal. Ces éléments permettront d’aboutir rapidement à un diagnostic pertinent, bénéfique à la sécurité de la prise en charge de l’animal.
Nous vous présentons un cas de péritonite après une césarienne ayant entraîné la mort de la génisse, alors que l'intervention de chirurgie obstétricale s'était déroulée dans des conditions optimales.
Lors de la première consultation d’un animal, il est important pour le praticien d’évaluer le niveau de connaissance du propriétaire sur les caractéristiques de la race et ses besoins.
Il se doit par ailleurs, devant la découverte d’une pathologie, de donner les informations suffisantes pour une bonne compréhension par le propriétaire. Cette démarche permet d’optimiser l’observance des traitements, une surveillance adaptée et la compréhension de l’impact possible de la prise en charge.
L’information bénéfice-risque est un élément déterminant pour prévenir ou minimiser les réclamations des clients (en l’occurrence le propriétaire de l’animal). Par ailleurs, il est indispensable de déléguer à un spécialiste quand l’indication thérapeutique posée dépasse les compétences individuelles.
Quand un diagnostic est incertain, quand une suspicion clinique existe sans confirmation, il paraît de bonne pratique d’instituer une surveillance et de décider a priori d’un échéancier de consultations.
La répartition des missions aux collaborateurs doit s’appuyer sur une évaluation préalable de leurs compétences. La supervision des jeunes ou nouveaux professionnels est un élément déterminant de la sécurité, de même qu’une formation continue adaptée et régulière.
Un événement qualifié de grave n’est pas pour autant à considérer comme un événement indésirable grave (EIG) en termes de gestion du risque.
Agir à contre-courant d’une demande faiblement exprimée ou implicite de son client constitue toujours une prise de risque. La communication avec l’éleveur est un élément important de la prise en charge, en particulier quand celui-ci est éduqué et prudent. Le consentement éclairé est une nécessité.