Revue de presse risque médical juillet 2016

Tout sur la gestion des risques en santé
                et la sécurité du patient

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Retrouvez un panorama complet de la presse internationale concernant la prévention médicale, avec des résumés d'articles traduits en français.

A noter : la plupart des liens renvoient vers des sites anglais. L'accès au texte intégral de certains articles nécessite un abonnement.

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MAJ : 07/07/2016

Après la réduction des infections sur cathéters centraux, la prévention des infections sur sondes urinaires…

Deux articles US rapportent des actions luttant contre les infections sur sonde urinaire.

Le premier rapporte un programme national de lutte contre les infections sur sonde urinaire (en anglais CAUTI), implanté dans 926 services de 603 hôpitaux et 32 états US, aussi bien dans les réanimations (USI, 59,7 % au total) que dans les services d’étages (non USI, 40,3 %).

Globalement, et sans ajustement, le taux d’infection urinaire est passé de 2,82 à 2,19/1000 cathéter jours (cj). Les données ajustées montrent un gain de 2,4 à 2,05/1000cj. Le nombre de patients sondés est passé de 20,1 % à 18, 8 %.  Les infections ont nettement diminué dans les non-USI, mais pas dans les USI.

Saint S., Greene M., Krein S., Rogers M., Ratz D., Fowler K., Edson B., et al. A Program to Prevent Catheter-Associated Urinary Tract Infection in Acute Care.New England Journal of Medicine 374, no 22 (2 juin 2016): 2111-19.

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Le second article rapporte les actions mises en place à la Mayo Clinic par un groupement de six actions faciles (les 6 C) au sein d’une réanimation et entraînant une diminution de 2/1000cj à 0,6/1000cj soit 70 % des infections.

Après la diminution des septicémies sur cathéter central, il semble donc possible de diminuer aussi les infections sur sonde urinaire.

Sampathkumar P, Barth J., Johnson M., Marosek N. , Johnson M., Worden W., Lembke J., et al. Mayo Clinic Reduces Catheter-Associated Urinary Tract Infections Through a Bundled 6-C Approach. Joint Commission Journal on Quality and Patient Safety 42, no 6 (1 juin 2016): 254-65.

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Prévention des accidents de vaccination…en France

Cet article (français ! dû à une équipe de Saint-Etienne) cherche à créer une check-list pour éviter les accidents liés à la vaccination (en médecine générale). Les auteurs ont commencé par recenser les erreurs par une revue de la littérature, des interviews de professionnels de santé, et des groupes de pairs. La check-list prend en compte trois temps : avant, pendant et après la vaccination. Cette check-list semble utile et utilisable d’après les testeurs mais son efficacité et la faisabilité nécessitent de plus amples essais.

Charles R., Vallée J., Tissot C., Lucht F., Botelho-Nevers E. Vaccination Errors in General Practice: Creation of a Preventive Checklist Based on a Multimodal Analysis of Declared Errors. Family Practice, 3 mai 2016, cmw026.

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Le dossier du médecin généraliste partagé avec le patient : un plus plutôt qu’un moins?

La transparence et l’accès facilité du patient à son dossier sont des valeurs prônées mondialement. La déclinaison pratique en est souvent difficile. Cette étude (US) en médecine générale propose à 99 médecins généralistes volontaires de laisser leur observation, note de consultations accessibles à 4 592 de leurs patients.

Le résultat est plutôt très favorable. Un tiers des patients a lu avec détail les observations. Au total 7 % des patients ont recontacté leurs médecins après avoir lu les notes dont 29 % d’entre eux pour signaler une erreur, 85 % étant finalement satisfait de cette rétroaction et correction.  37 % ont augmenté par ce biais leur confiance dans leur généraliste. Les patients plus âgés (>63), hommes, moins éduqués, ont tiré le plus de bénéfices de cette opération particulièrement en matière de confiance dans leur médecin.

44 % des médecins pensaient avant l’expérimentation que les patients se manifesteraient en relisant les notes (mais la réalité est de 7 %). Après un an de pratique, 53 % de ces médecins ont trouvé l’initiative ‘payante’, augmentant la confiance des patients. Il n’y a pas eu d’inflation de prescription associée à cette transparence.

Bell, S., Mejilla R., Anselmo M., Darer J., Elmore J., Leveille S., Ngo L., Ralston J., Delbanco T., Walker J.. When Doctors Share Visit Notes with Patients: A Study of Patient and Doctor Perceptions of Documentation Errors, Safety Opportunities and the Patient–doctor Relationship BMJ Quality & Safety, 18 mai 2016, bmjqs-2015-004697.

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“Chaque bébé compte”

Un programme a été lancé au Royaume Uni pour diminuer le nombre d’accidents de naissance aboutissant à l’invalidité ou au décès. Chaque année, au Royaume Uni, 500 à 800 bébés meurent ou subissent une souffrance cérébrale à la suite d’un accident pendant le travail. L’objectif de ce programme « Chaque bébé compte » est de diminuer de 50 % ce chiffre d’ici 2020.

« Each Baby Counts ». Royal College of Obstetricians & Gynaecologists. Consulté le 30 juin 2016.

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Gérer les alarmes… pour qu’elles déclenchent l’alarme

La multiplicité des alarmes dans les services de soins entraînent une "fatigue de l’alarme" qui limite leurs bénéfices. Cette équipe a mis en place un programme spécifique de surveillance des alarmes, qu’elle a généralisé dans les services non intensifs. L’amélioration clinique est indiscutable avec une diminution de 50 % des transferts non planifiés et une réduction de 60 % des urgences à réanimer.

McGrath, S., Taenzer A., Karon N., Blike G.. Surveillance Monitoring Management for General Care Units: Strategy, Design, and Implementation. Joint Commission Journal on Quality and Patient Safety 42, no 7 (1 juillet 2016): 293-302.

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Prévention de la confusion des noms de médicaments

Les médicaments ayant des noms voisins sont susceptibles d’entrainer des erreurs.

L’étude se porte sur la possible association entre les erreurs commises sur les noms de médicament en laboratoire et en conditions réelles. 80 participants sont invités à passer une batterie de test de mémoire et de perception visuelles et sonores sur des noms de médicaments proches les uns des autres, porteurs d’ambiguïté (hydroxyzine et hydralazine par exemple)

Ces tests de laboratoires donnent des résultats très proches des erreurs réalisées en conditions réelles et pourraient être utilisés à grande échelle par l’industrie pour anticiper les confusions et changer les noms problématiques.

Schroeder, S., Salomon M., Galanter W., Schiff G., Vaida A., Gaunt M., Bryson M., Rash C., Falck S., Lambert B. Cognitive Tests Predict Real-World Errors: The Relationship between Drug Name Confusion Rates in Laboratory-Based Memory and Perception Tests and Corresponding Error Rates in Large Pharmacy Chains  BMJ Quality & Safety, 18 mai 2016, bmjqs-2015-005099.

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Guide US pour que les médecins et les patients travaillent ensemble à la sécurité des soins

L’Agence US pour la recherche et la qualité en santé a développé un guide pour aider les patients, les familles et les professionnels de soins primaires à s’engager plus fortement pour travailler ensemble à l’amélioration des soins. Ce guide comprend des actions qui peuvent être mises en place dans les cabinets de soins primaires. Des exemples et des études de cas révèlent les expériences exemplaires de plusieurs cabinets qui ont augmenté l’engagement des patients et de leurs familles et ont amélioré la sécurité du patient.

Un guide très complet et très bien fait :

« Patient and Family Engagement in Primary Care: Case Studies », 6 mai 2016.

Culture de sécurité : agir en premier sur les leaders, cadres et chefs de service…

Ces auteurs, psychiatres danois, ont évalué l’influence de l’amélioration de la culture de sécurité parmi les dirigeants d’un grand centre psychiatrique Danois. Ils ont apprécié par questionnaire (Safety Attitude Questionnaire-SAQ) la perception de la culture de sécurité avant et après la mise en place d’un programme multi-facettes consacré aux leaders (formation académique, exercices, séminaires de groupe). 358 des 325 professionnels de ce centre ont rempli le SAQ avant et après l’intervention. On constate une amélioration de la perception de la culture de sécurité sur 6 des 7 axes du SAQ. Seul la reconnaissance du stress n’a pas changé. Le maintien dans le temps de cette amélioration doit être évalué, ainsi que l’influence de cette modification sur le pronostic psychiatrique en termes de sécurité du patient.

Kristense S., Christensen K., Jaquet A., Beck C., Sabroe S., Bartels P., Mainz M. Strengthening Leadership as a Catalyst for Enhanced Patient Safety Culture: A Repeated Cross-Sectional Experimental Study. BMJ Open 6, no 5 (5 janvier 2016) : e010180.

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Culture de sécurité : indispensable ou non ?

Cette étude US cherche à apprécier la relation entre les résultats des hôpitaux en termes de culture de sécurité du patient et la fréquence des infections sur cathéter (aussi bien cathéter central que sonde urinaire). Durant l’étude, le taux d’infections a nettement diminué (47 % pour les infections sur cathéter central et 23 % pour les infections sur sonde urinaire). Aucune association significative n’a été constatée entre ces taux et les mesures de culture de sécurité du patient. Ces résultats suggéreraient qu’il pourrait être possible de diminuer ces infections nosocomiales sans modifications de la culture de sécurité.

Meddings J., Reichert H., Greene M., Safdar N., Krein S., Olmsted R., Watson S., Edson B., Lesher M., Saint S..  Evaluation of the Association between Hospital Survey on Patient Safety Culture (HSOPS) Measures and Catheter-Associated Infections: Results of Two National Collaboratives. BMJ Quality & Safety, 24 mai 2016, bmjqs-2015-005012.

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Améliorer le diagnostic des étudiants

Cette action au cours de la formation initiale (en Hollande) a constaté que les étudiants étaient moins à même de parvenir à un diagnostic correct devant un cas clinique écrit, lorsque existait un élément induisant une distraction marquée. Les étudiants aboutissaient ainsi à une erreur de diagnostic et ils prenaient conscience des biais facilitant cette erreur. Une check-list a été établie mais a été considérée par les étudiants avec scepticisme. Les étudiants se sentaient cependant mieux équipés pour reconnaitre les biais de raisonnement.

Geene, K, de Groot E., Erkelens C., Zwart D.. Raising Awareness of Cognitive Biases during Diagnostic Reasoning. Perspectives on Medical Education 5, no 3 (23 mai 2016): 182-85.

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