Revue de presse sage-femme décembre 2015

Tout sur la gestion des risques en santé
                et la sécurité du patient

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Découvrez notre rubrique d'analyse mensuelle de la presse professionnelle en lien avec la qualité et la sécurité des soins en obstétrique.

  • Sage-femme
Auteur : Isabelle LE CREFF / MAJ : 09/12/2015

Un audit obstétrical quotidien pour diminuer le taux de césarienne : est-ce possible ?

Depuis plusieurs années on constate que le taux de césarienne ne cesse d’augmenter dans les maternités françaises passant de 15,9% à 21% entre 1995 et 2012.

Ce phénomène qui n’est pas spécifique à la France, est un vrai problème de santé publique, puisque la césarienne en  elle-même expose à un risque accru de complications maternelles, parfois même fœtales.

Le sujet de l’étude réalisée sur les 2 premiers quadrimestres de 2013 au CHU de Grenoble, décrite dans cet article n’avait pas pour objectif de revenir sur l’éternelle controverse entre les auteurs, opposant à la morbidité materno-fœtale, les effets dommageables d’un accouchement par voie basse, mais bien d’analyser la pertinence des indications des césariennes réalisées.

Cette étude observationnelle a permis de mettre en évidence l’impact de l’introduction d’un « staff césarienne » sur le taux de césarienne. 

Journal de Gynécologie, Obstétrique et Biologie de la Reproduction
Volume 44
Pages 550-557

Des conditions sociales défavorables : un vrai facteur de risque médical en santé maternelle

On sait depuis les années 1970 qu’il existe un différentiel d’espérance de vie entre un ouvrier et un cadre, un cadre ou un professionnel libéral de 35 ans ayant une espérance de vie de 6,3 ans supérieure à celle d’un ouvrier du même âge.

Il apparaît qu’à âge et sexe égaux, l‘existence de pathologie et leur gravité sont en premier lieu liées à la position sociale, avec des degrés suivant la catégorie socioprofessionnelle ou le niveau d’étude, la femme enceinte n’échappant pas à ce phénomène.

Si les inégalités sociales de santé périnatale sont très bien documentées, il n’en est pas de même en matière d’inégalités sociales de santé maternelle portant principalement sur la mortalité maternelle et sur la morbidité maternelle sévère, et qui sont peu nombreuses du fait de difficultés méthodologiques.

On constate que les patientes dont les conditions sociales sont défavorables ne bénéficient pas d’un suivi optimal de la grossesse, par des difficultés de prise en charge précoce de la grossesse, ou par un renoncement aux soins pour raison financière par exemple, alors que l’existence de ces mauvaises conditions de vie constitue un réel risque médical.

Malheureusement le dépistage de ce type de risque qui est un des objectifs de l’entretien prénatal précoce, est souvent sous-estimé.

Gynécologie, Obstétrique et Fertilité
Volume 43
Pages 676-682

Les soignants face au deuil périnatal

La prise en charge de couples confrontés à un décès prénatal est toujours difficile pour les soignants, que ce soit dans le cadre d’une interruption médicale de grossesse (IMG) ou  d’une mort fœtale in utéro (MFIU).

Le deuil périnatal est un deuil particulier de par sa nature, c’est la perte d’un être qui n’a pas ou peu vécu, si ce n’est dans   l’imaginaire des parents.

C’est dans la complexité de cet évènement qu’interviennent les soignants dont les attitudes et les comportements peuvent être source de réconfort ou au contraire de souffrance supplémentaire et influencer considérablement le travail du deuil des parents.

Mais cet accompagnement par les professionnels peut devenir difficile par un manque d’expérience, la peur de l’annonce du décès, ou l’ajout d’une charge émotionnelle trop importante.

Bien soutenir les parents dans ces situations douloureuses, c’est également être à l’écoute des soignants, les préparer et les encadrer.

L’expérience des professionnels dans une maternité d’Ile de France.

Vocation Sage-Femme
N°115
Pages 17-21

Que pensent les sages-femmes de la pratique de l’IVG médicamenteuse ?

Après le suivi gynécologique de prévention et la prescription de la contraception à la femme en bonne santé, la loi votée le 28 septembre 2015 par le Sénat élargit le champ de compétences des sages-femmes à la pratique de l’IVG médicamenteuse.

En 2010, ce projet de loi avait été abandonné après de longs débats entre la classe politique et les sages-femmes opposées à ce projet, puis réintroduit en 2015 et enfin adopté.

L’aide des sages-femmes, au sein des centres d’orthogénie ou dans leur cabinet libéral, permettra de faciliter et d’accélérer l’accès à l’IVG, mais les sages-femmes approuvent-elles ce projet ?

Afin de connaître la position de la profession concernant l’IVG médicamenteuse, une étude multicentrique a été menée.

Il ressort de cette enquête que la sage-femme reste l’interlocuteur privilégié dans ce domaine.

Vocation Sage-femme                                     
N°117 novembre-décembre 2015
pages 41-43

Les soins après un accouchement voie basse : recommandations

Les suites d’un accouchement par les voies naturelles sont la plupart du temps physiologiques, mais des complications  peuvent survenir telles que l’anémie, la rétention urinaire, la constipation, la fièvre, les thromboses, la douleur, les complications de l’anesthésie péridurale, l’endométrite.

En post-partum les plaintes fonctionnelles des femmes sont fréquentes et ne doivent pas être banalisées car elles peuvent être un signe d’appel des nombreuses complications citées plus haut.

Il est donc nécessaire que les sorties précoces, de plus en plus fréquentes dans de nombreuses maternités, se fassent en l’absence de toute complication pour assurer un retour à la maison en toute sécurité pour la mère et son enfant.

Quelles sont les recommandations pour une prise en charge optimale en suites de couches ?

Journal de Gynécologie, Obstétrique et Biologie de la Reproduction
Volume 44
Pages 1101-1110

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