Analyse comparative des stratégies de sécurité du patient dans 7 pays européens

Tout sur la gestion des risques en santé
                et la sécurité du patient

Analyse comparative des stratégies de sécurité du patient dans 7 pays européens : Projet européen DUQuE (Deepening our Understanding of Quality improvement in Europe)

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Analyse comparative : la performance est modeste dans l’ensemble, et les différences toutes aussi considérables à l’intérieur des pays qu’entre pays.

  • Chirurgien
  • Médecin
  • Sage-femme
  • Paramédical
  • Patient
  • Politiques publiques de la gestion des risques
Auteur : Pr. René AMALBERTI / MAJ : 17/06/2020

Pays inclus et modalités : Tchéquie, France, Allemagne, Pologne, Portugal, Espagne, Turquie.

Echantillon représentatif de 30 hôpitaux dans chaque pays, dont 12 finalement retenus également par tri aléatoire. Données recueillies dans 4 secteurs : l’infarctus du myocarde, l’obstétrique et l’accouchement, la fracture de hanche, et l’AVC.

Les Références sur les PSS (patient safety strategies) ont été retenues à partir des référentiels OMS, de High five, et des directives Européennes.

9 PSS sont transversales :

  • risques avec KcL et repérage comme médicament à risque,

utilisation de bracelet d’identitovigilance,

boite à aiguille usée,

  • promotion et suivi de l’hygiène des mains,
  • mise à disposition de solutés alcoolisés pour le lavage des mains,
  • systèmes de déclaration des EIG,
  • chariot d’urgence bien préparé,
  • et 2PSS plus spécifiques à l’obstétrique (identification du BB et accès sécurisé à la nurserie).

Les résultats révèlent de grandes disparités entre pays et à l’intérieur de chaque pays et selon les protocoles et sujets. LE Kcl n’est sécurisé dans les armoires d’étage (repéré, protégé en accès) que dans 9,4 à 30,5% des établissements, les patients ne sont identifiés correctement que dans 43 à 59,7% des cas.

Les patients atteints d’infarctus ont accès à un médecin cardiologue dans 86,3%, mais seulement 56% d’entre eux peuvent recevoir une thrombolyse en moins de 30 minutes. 65,9% de la variance totale est liée à des différences à l’intérieur même des pays. Toutefois, les différences interpays restent majeures pour certaines pratiques (seulement 10% pour l’infarctus, mais 57,1% pour les prises en charges de fracture de hanche).

De façon générale, le suivi et respect des référentiels s’avère très mauvais, entre 18,6% et 86% selon les domaines considérés.

Quelques exemples :

- Protocole écrit pour accès direct (fast track) en unité spécialisée en cas de suspicion d’infarctus 54,5%
- Capacité organisationnelle de réaliser une thrombolyse en moins de 30 minutes (infarctus) 56%
- Protocole écrit pour accès direct (fast track) en unité spécialisée en cas de suspicion d’AVC 56,7%
- Protocole écrit permettant un Scan en moins d’1 ho (62%) et l'accès à un spécialiste interventionnel 51%
- Protocole écrit permettant une prise en charge multi professionnelle de la fracture de hanche du sujet âgé 21,6%

Pour aller plus loin
Sunol, R, Wagner C. , Arah O., Shaw C. , Kristensen S., Thompson C. , Dersarkissian M., et al. Evidence-Based Organization and Patient Safety Strategies in European Hospitals. International Journal for Quality in Health Care, 26 février 2014, mzu016

Lire l'article en anglais

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