Tout sur la gestion des risques en santé
                et la sécurité du patient

Volume d'activité et risques

  • Réduire le texte de la page
  • Agrandir le texte de la page
  • Facebook
  • Twitter
  • Messages0
  • Imprimer la page

2008 - Volume d’activité et qualité des soins dans les hôpitaux

13/10/2015

Com-Ruelle L., Or Z., Renaud T. Volume d’activité et qualité des soins dans les hôpitaux: quelle causalité?, Questions d’économie de la santé, 135, Septembre 2008

Résumé

Cette revue de littérature montre que, pour certaines procédures et interventions, il existe une réelle possibilité d’améliorer la qualité lorsque le volume d’activité, à la fois des établissements et des chirurgiens, augmente. Cette association est particulièrement bien démontrée pour la plupart des interventions cardio-vasculaires
et pour la chirurgie lourde. Toutefois, il importe de noter l’existence de critères qui modulent cette relation :
• la nature des procédures et interventions analysées, notamment leur niveau de technicité : plus l’intervention est complexe, plus la corrélation entre volume et qualité est affirmée ;
• les seuils d’activité retenus : pour la plupart des interventions, il n’existe pas de seuil d’activité unanimement accepté ; de plus, les études montrent que la relation volume-qualité n’est pas linéaire et peut devenir marginale au-delà d’un seuil parfois relativement bas ;
• des évolutions temporelles : l’influence du volume sur la qualité peut diminuer, voire disparaître au cours du temps pour certaines procédures, notamment à mesure que la maîtrise de cette procédure s’étend et que celle-ci se banalise.
Bien que le sens de la causalité et les mécanismes sous-jacents de cette relation fassent toujours débat, il semble que l’effet d’apprentissage au niveau individuel (chirurgien) et au niveau de l’organisation collective (transfert de connaissances) explique une grande partie de cette corrélation. Cependant, l’hypothèse du « renvoi sélectif » ne peut être réfutée pour certaines procédures hospitalières. A cet égard, il ne faut pas négliger les effets pervers possibles sur la qualité des soins d’une trop forte concentration de l’activité.
En tout état de cause, bien que le volume d’activité semble être un critère permet- tant d’évaluer la qualité des soins, notamment chirurgicaux, il n’est pas le seul à considérer pour mesurer et améliorer la qualité dans les établissements de santé.

Mon avis

Un bon article.