Grand Prix 2021 de la Prévention Médicale : Marine Pierrain pour son outil d'aide à la détection précoce des odontalgies non odontogènes

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Grand Prix 2021 de la Prévention Médicale : Marine Pierrain pour son outil d'aide à la détection précoce des odontalgies non odontogènes

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Le prix des internes a été attribué à Marine Pierrain pour son outil d’aide à la détection précoce des odontalgies non odontogène sous la direction du Dr Nathan Moreau.

Auteur : La Prévention Médicale / MAJ : 11/05/2022

A propos de la fondatrice de l’outil

Marine PIERRAIN est étudiante en 6e année de chirurgie dentaire à l’UFR d’Odontologie de l’Université Paris Cité.

Le Dr Nathan MOREAU est chirurgien-dentiste, spécialiste qualifié en chirurgie orale, MCU-PH en Médecine et Chirurgie Orale dans le Service de Médecine Bucco-Dentaire de l’Hôpital Bretonneau (AP-HP) à Paris et à l’UFR d’Odontologie de l’Université Paris Cité. 

Qu’est-ce qui vous a motivée à développer cette initiative ?

Les odontalgies (douleurs dentaires) non odontogènes représentent une entité nosologique complexe, fréquemment méconnue des praticiens, à l’origine d’une errance diagnostique et thérapeutique importantes mais également d’une iatrogénie conséquente.

Compte-tenu de la diversité des étiologies de ces odontalgies et de la gravité intrinsèque de certaines (odontalgies d’origine cardiaque ou néoplasiques), un diagnostic positif précoce est essentiel pour limiter les conséquences médicales et socio-économiques de l’errance diagnostique et de l’iatrogénie qui leur sont fréquemment associées.

Selon les données issues de la consultation douleurs chroniques oro-faciales du Dr Nathan MOREAU à l’hôpital Bretonneau à Paris :

  • Les odontalgies non odontogènes représentent 30 % des motifs de consultation pour douleur dentaire inexpliquée.
  • Leur méconnaissance serait associée à une errance diagnostique variable allant de 2 semaines à 22 ans, celle-ci étant en moyenne de 5 ans.
  • 60 % des patients atteints d’odontalgies non odontogènes subissent des soins iatrogènes inutiles et inefficaces effectués dans le but de calmer les douleurs.

Devant ce constat alarmant, nous avons eu l’idée de développer un outil diagnostique afin d’aider le chirurgien-dentiste omnipraticien à reconnaître la possibilité d’une étiologie non dentaire, face à toute odontalgie inexpliquée.
L’objectif ?
Lui permettre d’éviter un ou des soin(s) iatrogène(s), mais également de limiter l’errance diagnostique en adressant précocement le patient vers une consultation spécialisée. 

En quoi consiste cet outil de dépistage ?

Il s’agit d’un outil de dépistage intitulé "RAPID", permettant d’évoquer de façon simple (et rapide)
une origine non odontogène selon les caractéristiques de la douleur rapportée par le patient.

En effet, d’après les données sur les odontalgies non odontogènes diagnostiquées au sein de la consultation douleur précédemment mentionnée, devant toute douleur dentaire inexpliquée il faudra évoquer une origine non odontogène si la douleur est : 

  • Régulière
  • Aggravée par la fonction ou l’effort
  • Progressive
  • Inhabituelle
  • Déclenchable

La présence d’un seul de ces critères doit faire suspecter une étiologie non odontogène et entrainer un adressage immédiat en milieu spécialisé (consultation douleurs chroniques oro-faciales par exemple) afin de déterminer l’étiologie de l’odontalgie.

Comment cet outil est-il diffusé auprès des praticiens ? 

Il est présenté au sein d’un document à visée pédagogique, permettant d’alerter et d’informer le praticien sur l’existence – souvent méconnue – d’odontalgies d’origine non odontogène.

Nous souhaitons le diffuser rapidement auprès du plus grand nombre, dans l’espoir qu’il permette d’aider les praticiens à mieux évoquer et prendre en charge les odontalgies non odontogènes.

 

"Le webinaire de la prévention médicale du 14 avril 2021 mettait en évidence les nombreux retards diagnostics de certaines douleurs rapportées à tort à une localisation dentaire. Ce retard est souvent accompagné de soins non justifiés avec d’importants délabrements générant du risque pour le patient et le praticien. Le diagnostic différentiel de ces douleurs dentaires référées non odontogènes est donc difficile et mal connu aussi bien des chirurgiens-dentistes que des médecins généralistes. L’outil sélectionné pour le Grand Prix pourra être d’une grande aide dans ce domaine". 

Docteur Marie-Christine Moll, Directrice scientifique de La Prévention Médicale

 

Découvrez les autres projets primés :

> Premier prix : SPOTIMPLANT, un outil d'identification et de restauration des implants dentaires basé sur l'intelligence artificielle.

> Second prix : un outil de prévention des suicides des personnes âgées.

 

Vous souhaitez participer à notre prochain Grand Prix de la Prévention Médicale, on vous explique tout ICI !