Selby K., Cornuz J., Cohidon C., Gaspoz J., Senn N. (2018) How do Swiss general practitioners agree with and report adhering to a top-five list of unnecessary tests and treatments? Results of a cross-sectional survey, European Journal of General Practice, 24:1, 32-38, DOI: 10.1080/13814788.2017.1395018
Une campagne de pertinence des soins en Suisse, lancée en 2014, s’est focalisée sur 5 prescriptions réputées inutiles en médecine générale :
- l’imagerie pour les lombalgies aigues
- les tests de cancer de la prostate en routine et sans explications au patient
- la prescription d’antibiotiques pour des affections des voies aériennes supérieures non compliquées
- les radiographies du poumon systématiques sans contexte d’appel
- les traitements prolongés de l’acidité gastrique par des inhibiteurs de la pompe à protons
186 des 277 médecins sollicités dans l’enquête ont participé au travail. 104 d’entre eux avaient entendu parler de la campagne, 79% dans les régions de langue allemande, 49% dans les régions de langue française, et seulement 38% dans les régions de langue italienne (Smarter medicine). L’accord avec les mauvaises pratiques décrites était fort (74%), moindre pour les inhibiteurs de la pompe à protons.
Les raisons des prescriptions non conformes étaient d’une part les demandes du patient et d’autre part le sentiment qu’il fallait explorer plus ce patient particulier.
Mon avis : une campagne sur pertinence qui semble efficace chez nos confrères généralistes suisses