Cunningham W., Wilson H. Complaints, Shame and defensive medicine, BMJ QUal Saf 2011, 20, 449-52
Article néo-zélandais centré sur la relation existant entre le fait d’être l’objet d’une plainte pour un médecin, et la transformation de la pratique en médecine défensive dans les suites.
L’article est théorique, sans données réelles, basés sur des opinions et des commentaires de médecins. Les deux auteurs partent d’un constat Nouveau-Zélandais de système national de compensation des erreurs (c’est un des rares pays ayant un système proche du système français de l’ONIAM).
Alors que dans ce type de système le risque de médecine défensive devrait être réduit, en tout cas c’est l’idée de tous les systèmes qui n’ont pas encore ce type de loi, les pratiques de médecine défensive après une plainte sont très fortes. Les auteurs en déduisent que la pratique répond d’abord à une force interne au médecin liée à l’atteinte de sa réputation, et à sa volonté de s’éviter de recommencer un parcours de plainte à l’avenir.
Les aspects positifs et négatifs de la médecine défensive ne semblent pas affectés d’une culture, on les retrouve dans tous les pays à l’identique. La honte d’avoir été poursuivi n’est pas un point mineur, surtout si le mécanisme de compréhension de l’erreur et de reconstruction n’a pas pu se faire faute de staff et de groupes de pairs entraînés à discutés les EIG. La réaction de certains médecins peut être très exagérée tournant à un excès immédiat de médecine défensive, au demeurant encore plus au détriment des patients.
Les auteurs posent aussi le débat paradoxal de ces comportements : on encourage à dévoiler les EIG au patient, et à demander compensation pour les patients ; mais ce faisant, on crée des pratiques défensives qui génèrent un sur risque d’EIG.
Pas de données, mais intéressant pour le système Français ; la biblio est assez bonne pour permettre d’attaquer le sujet chez un thésard.