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2020 - Incroyable paradoxe : la mortalité précoce des sud-américains est moins élevée que celle des citoyens blancs américains

13/11/2020

Chen Y, Freedman ND, Rodriquez EJ, et al. Trends in Premature Deaths Among Adults in the United States and Latin America. JAMA Netw Open. 2020;3(2):e1921085. doi:10.1001/jamanetworkopen.2019.21085

Résumé

Étude descriptive et comparative des décès précoces, définis comme tous décès survenus entre 20 et 64 ans, dans un panel représentatif de 16 différentes composantes de la population américaine du nord et du sud (native d’origine dans leur pays ou immigrés aux USA) entre 2011 et 2015 (notamment blancs, noirs, et latinos).

Entre 2001 et 2015, 22 millions de décès précoces sont survenus aux Amériques (8 millions de femmes et 14 millions d'hommes).

Pour les femmes, la population des latinos présente le plus bas taux de mortalité précoce de toutes les populations comparées (144 décès /100.000), et les populations noires d’origine africaine le plus haut (340/100.000). Les femmes blanches citoyennes US ont reculé dans ce classement de la 6° place en 2001 avec un risque de 231/100.000 (sur les 16 composantes de population US) à la 12° place en 2015 (235/100.000).

Pour les hommes, les péruviens ont le taux le plus bas de mortalité précoce (219/100.000) à comparer aux hommes du Belize avec le taux le plus élevé de 72/100.000. Comme pour les femmes, les citoyens blancs des USA ont reculé du 5° rang en 2001 au 8° rang en 2015 (394/100.000).

Les taux de mortalité précoce tous sexes confondus ont été réduits pour toutes les populations comparées entre 2001 et 2015, à la seule exception des citoyens blancs US où la mortalité précoce s’est mise en plateau autour de +0,02 % par an et des citoyens du Nicaragua où elle continue d’augmenter doucement (+0,6 % par an).

Les populations les moins concernées ont aussi des taux de pathologies spécifiques moins élevées dans tous les domaines (cancer, maladies cardiaques, métaboliques, etc.).

Les auteurs concluent à l’extraordinaire paradoxe de voir la population des citoyens blancs US devenir bien plus fragile que la très grande majorité des populations sud-américaines, un paradoxe qui trouve sa source dans le déclassement social progressif et continu de ces populations blanches d’Amérique du nord, particulièrement dans le centre des USA, avec tout ce que l’on sait des conséquences politiques du phénomène.

Mon avis

Un article à lire pour se convaincre de la catastrophe de la santé aux USA