Les conséquences dramatiques d'une surveillance et d'un traitement inadaptés chez un patient diabétique...
Assignation du médecin généraliste par le patient en réparation du préjudice qu’il avait subi (août 2009).
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Expertise (mars 2010)
L’expert, médecin généraliste, assisté d’un sapiteur infectiologue, confirmait le diagnostic d’infection profonde du pied diabétique (grade 4 , selon la classification internationale). L’artériopathie, dont le patient était atteint, expliquait probablement l’évolution rapide de l’infection, mais l’absence de mise en décharge était aussi un facteur déterminant. L’antibiothérapie n’avait pas été adaptée et la prescription d’ibuprofène était contre-indiquée en cas d’infection cutanée. Surtout, dès le 20 octobre, un avis spécialisé voire une hospitalisation aurait été nécessaire. Néanmoins, il n’y avait pas d’arguments formels pour affirmer que, dans ces conditions, l’évolution de l’infection aurait pu être modifiée et l’amputation évitée, compte-tenu de l’état circulatoire antérieur chez ce patient diabétique. Perte de chance d’éviter l’amputation estimée à 40 %.
Tribunal de Grande Instance (février 2013)
Se fondant sur le rapport d’expertise, les magistrats estimaient que le médecin traitant avait commis des fautes engageant sa responsabilité. Ils évaluaient la perte de chance du patient d’éviter le dommage survenu à 40 %.
Indemnisation de 146 120 € dont 11 390 € pour les organismes sociaux.