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2015 - Surdiagnostics dans le dépistage de cancer : des difficultés méthodologiques pour évaluer l’ampleur

21/08/2015

Carter, J., Coletti R., Harris R..  Quantifying and Monitoring Overdiagnosis in Cancer Screening: A Systematic Review of Methods . BMJ 350, no jan07 5 (7 janvier 2015): g7773 g7773.

Résumé

Beaucoup a été écrit au sujet des diagnostics erronés ou non réalisés. Actuellement, on s’intéresse aussi aux diagnostics faits « en trop ». Cette revue de la littérature porte sur 52 articles de langue anglaise concernant  le surdiagnostic de neuf cancers fréquents : prostate, poumon, sein, colon, mélanome, rein, thyroide, et vessie. Les études sont regroupées en 4 catégories de causes de surdiagnostic: très bonnes études randomisées mais sur des cohortes spécifiques (le surdiagnostic est associé aux biais de généralisation), fortes corrélations entre résultats des tests RX ou biologiques et cancer (mais ce ne sont que des corrélations), modélisations du risque cancer spécifique et de son évolution sur le court terme, toujours sujet à discussion, et conviction de preuves par observations de grandes cohortes de patients  (mais très hétérogènes).
En théorie les études randomisées et totalement contrôlées seraient les plus à même de dépister les surdiagnostics, mais elles sont dans la réalité difficiles à mener : lourdes et toujours sujette au choix de la cohorte.
Paradoxalement, les moins biaisées des quatre type de papier, et les plus efficaces pour détecter les sur-diagnostics appartiennent à la dernière catégorie (grandes cohortes naturelles prenant tous les patients sans exclusion), d’autant que certaines précautions méthodologiques permettent d’en limiter encore plus les biais.

Mon avis

Article très intéressant sur les méthodes de détection du surdiagnostic.