Tout sur la gestion des risques en santé
                et la sécurité du patient

Evolution requise des systèmes de santé, Hôpitaux et soins primaires, crises associées

  • Réduire le texte de la page
  • Agrandir le texte de la page
  • Facebook
  • Twitter
  • Messages0
  • Imprimer la page

2020 - Pénurie d’infirmiers DE partis vers les nouvelles spécialisations d'aides-médecins destinées à gérer la pénurie de médecins généralistes

17/11/2020

Auerbach, D. I., Buerhaus, P. I., & Staiger, D. O. (2020). Implications Of The Rapid Growth Of The Nurse Practitioner Workforce In The US: An examination of recent changes in demographic, employment, and earnings characteristics of nurse practitioners and the implications of those changes. Health Affairs, 39(2), 273-279.

Résumé

Comme dans beaucoup d’états (nda : la France incluse, mais dans un passé plus récent) les USA ont voté depuis longtemps des textes visant à augmenter rapidement le ratio d’infirmiers cliniciens mieux payés, nettement plus qualifiés, et autorisés à pratiquer beaucoup d’actes médicaux, voire de suppléer les médecins sur beaucoup de secteurs.

Le succès de cette offre, et la multiplication des lieux de formation dans les années 2010-2017 a fait passer les effectifs de cette catégorie professionnelle de 91.000 à 190.000. Les offres d’emplois ont été concentrés dans les hôpitaux, les centres de santé, et les cabinets médicaux, avec une hausse du coût total pour le système de santé de 5,5 %, mais pour une offre supposée meilleure pour les citoyens exposés aux déserts médicaux croissants.

Paradoxalement cette forme de promotion du métier d’infirmier a littéralement siphonné le nombre d’infirmiers diplômés d’état les plus expérimentés en service aux USA dans les hôpitaux, aspirant presque 80.000 des infirmiers les plus experts sur la même période de temps. De ce fait, le bénéfice pour le patient reste très discutable, puisque la pénurie de personnels infirmiers DE créé des tensions et des problèmes de sécurité en soins infirmiers peut être supérieurs aux gains espérés pour ces nouvelles spécialisations, censées réduire le déficit en médecins. En quelque sorte, on ne fait que déplacer le problème avec les mêmes effectifs. Tout l’enjeu du futur reste d’innover et de trouver une solution gagnant-gagnant ; on est loin du compte….

Mon avis

On voit bien ici l'effet pervers des bonnes idées