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Fréquence des erreurs médicamenteuses

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2013 - Sécurisation des transitions de soins

17/08/2015

Rennke S., Nguyen O., Shoeb M., Magan Y., Watcher R., RNaji S. Hospital-Initiated Transitional Care Interventions as a Patient Safety Strategy : A Systematic Review ; Ann Intern Med. 2013;158:433-440.

Résumé

1845 études reviewées, 18 études finalement incluses, toutes en provenance des USA et du Canada. 5 études randomisées, , 1 avec un protocole quasi expérimental, 3 avec un protocole Avant-Après et 9 avec juste une mesure de l’effet.  7 de ces études sont limitées aux patients à haut risques.
Plus de 67% des patients admis à l’hôpital subissent une mauvaise transition involontaire en regard du traitement qu’ils prenaient à domicile, et des écarts de même grandeur se produisent à la sortie.
Toutefois 40 à 80% d’entre eux selon les études n’ont pas aucun signe de cette mauvaise transition ; les effets sont donc en majorité plutôt mineurs. Le temps et la méthode consacrée à la réconciliation médicamenteuse en entrée et en sortie répondent à la réduction de ce risque. La réconciliation seule ne peut pas prétendre réduire tous les risques à 30 jours de sortie de l’hôpital, mais associée à d’autres actions, elle devient assez efficace. Les pharmaciens jouent un rôle clé dans sa réussite. Le focus des méthodes uniquement sur les patients à risques pour assurer la réconciliation ne semble pas associé à une meilleure sécurité.
La réconciliation est imposée par la certification tant au Canada qu’aux USA. Le coût de la méthode se chiffre en temps ETP pharmacien consacré à ces interventions, puisqu’il s’avère que le temps passé médecin et infirmier est finalement moins efficace sur ce sujet. Dans l’ensemble ce coût semble efficace (£10,000 par Quali (Quality adjusted Life year), soit 1897 £ / 1650 euros pour 1000 interventions.

Mon avis

Bon résumé sur la réconciliation, pas de discussion avec un tableau synthétique article à article. On reste un peu perplexe sur l’efficacité réelle de ces résultats. D’abord parce que finalement presque tous les articles montrent que le préjudice pour le patient est le plus souvent mineur malgré la fréquence élevée, et ensuite parce que l’investissement intrusif des pharmaciens n’est pas simple à mettre en place puisqu’il suppose certes une organisation (qui paie le temps supplémentaire pharmacien mais n’en tire pas le profit direct puisque le patient est sorti), et aussi l’acceptation des médecins et des soignants.