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2021 - La durée de consultation de médecine générale au Royaume-Uni s'allonge

31/01/2022

Gopfert A., Deeny S., Fisher R., Stafford M. Primary care consultation length by deprivation and multimorbidity in England: an observational study using electronic patient records British Journal of General Practice 2021; 71 (704): e185-e192. DOI: 10.3399/bjgp20X714029

Résumé

L’étude évalue la durée de consultation réelle en médecine générale en fonction de facteurs relevant du patient (multimorbidité, détresse sociale, environnement défavorisé).

L’étude porte sur un échantillon aléatoire de 1,2 millions de consultations réalisées du 1er avril 2014 au 31 mars 2016 sur 190 036 patients adultes en Angleterre, tiré d’une base de données nationales (Clinical Practice Research Datalink).

La durée de la consultation est calculée à partir de l’heure d’ouverture et de fermeture du dossier électronique du patient. La durée moyenne a été estimée en fonction du niveau et du type de multimorbidités, ajustée en fonction du nombre de consultations et aux caractéristiques socio-économiques des patients.

Les consultations durent 10,9 minutes en moyenne. Cette durée moyenne augmente avec le nombre de conditions de morbidité. Les patients avec plus de 6 conditions ont 0,9 minutes (intervalle de confiance à 95 : 0,8-1,0) de plus que ceux qui n'en ont pas. Les patients multimorbides et souffrant d'un problème de santé mentale ont 0,5 minutes (IC :0,4- 0,5) de plus que les patients non multimorbides.

Par contre, les consultations sont 0,5 minutes plus courtes (IC = 0,4 à 0,5) dans la plupart des régions par rapport au cinquième de la population la moins défavorisée et quels que soient leurs niveaux de multimorbidité.

Conclusion
Les médecins généralistes en Angleterre passent en général plus de temps avec les patients qui ont plus de conditions de comorbidité. Cela fait sens, et souvent mérite rémunération spéciale, mais il reste un point critique : cela n’est pas toujours vrai pour les patients provenant de zones défavorisées.

Mon avis

Un bon article qui montre la pression sociale sur la médecine.