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2023 - Crise du manque de généralistes au Canada : est-ce que l’imposition d’une année supplémentaire d’internat peut aider à résoudre la crise ?

04/01/2024

Sirianni, G., & Xu, Q. Y. A. (2023). Canada’s crisis of primary care access: Is expanding residency training to 3 years a solution ? CMAJ, 195(41), E1418-E1419.

Résumé

Le collège de médecine générale Canadien a recommandé en 2022 d’étendre l’internat de médecine générale d’un an (de 2 à 3 ans), pour permettre aux jeunes médecins de mieux connaître et appréhender la demande sociétale en soins primaires, de mieux gérer la complexité du terrain, et mieux prendre en charge les comorbidités dans une logique de soins primaires.

Les analyses de la formation des médecins montraient sur tous ces sujets des manques criants. 

Mais le risque est cependant d’encore plus décourager les futurs médecins, et de les mettre en difficulté dans leur choix y compris familial en retardant des projets personnels. Une autre réalité, déjà aujourd’hui, est d’être au rendez-vous de ces nouvelles formations : il existe déjà par exemple une formation pratique au maintien à domicile des patients, mais sa réalité est discutable tant l’encadrement sur le terrain fait défaut.

On note cependant qu’une récente étude aux US sur l’introduction de nouvelles formations pratiques pour les généralistes et une meilleure compréhension des attentes de la population montre qu’elle peut susciter de nouvelles motivations à s’installer dans ces zones déprivées.

Les jeunes médecins hésitent souvent à faire le pas de l’installation dans ces régions déprivées en rapport à ce qu’ils ressentent comme leur manque d’expérience sur les urgences, sur la médecine palliative, et la médecine en lien avec les addictions dans ces conditions isolées d’exercice. Un renforcement de ces matières dans le cursus peut aussi faciliter le choix.

Le collège est aussi conscient que cette formation complémentaire pratique et originale pourrait donner lieu à un certificat dédié (Certificate of Added Competence (CAC) et ne doit pas être imposée pour s’installer dans ces zones déprivées, au risque d’avoir encore plus un goulet d’étranglement des motivations.

Une expérimentation vraie grandeur sur cette formation, en synchronie avec l’université, les territoires et la population est en cours de déploiement au Canada pour tester la meilleure voie possible à l’avenir. 

Le défi d’une approche réussie doit s’inscrire dans une perspective cohérente, régionale, universitaire, et avec tous les attributs d’intérêts, d’organisation globale préservant la vie privée et le plaisir à travailler de ces jeunes professionnels, sans oublier les marqueurs de reconnaissance (sociale et y compris financière).

Mon avis

Confirmation qu’aucune solution n’est idéale et que ce sont les mêmes idées qui traînent partout.